Mission : C'est lui qui a commencé [TERMINÉ]

C'est lui qui a commencé
Non, non, ils ne débattaient pas sur la fraîcheur du poisson

La Grande Guerre avait laissé des séquelles. Il n'y avait qu'à regarder la composition du campement pour en prendre conscience : les Terriens d'un côté, les Sélénites de l'autre. Rares étaient ceux qui se mélangeaient les uns aux autres, participant à la vie commune, partageant des anecdotes, travaillant côte à côte dans la zone artisanale. Quand bien même les Sélénites survivants avaient beau être des civils ou des métisses et que les anciennes forces armées de Luna étaient bien amoindries depuis la chute de la Lune, les sentiments de haine et de peur qui s'étaient installées durant l'année 2004 peinaient à disparaître.

Depuis l'arène, désormais, les tensions entre les Terriens et les Sélénites n'ont jamais été aussi palpables. Isolés, insultés, pour certains, les Sélénites sont les victimes de celui qui a voulu crier à l'encontre de la dirigeante, provoquant pour beaucoup le nouveau décret. Pour les autres, la rancune restent tenace, ils n'oublient pas et ne baissent jamais les yeux quand ils rencontrent un ancien habitant de la planète Bleue. Ils rongent leur frein, traversent d'un pas rapide les quartiers communs majoritairement remplis de Terriens et essayent de se faire aussi invisibles que possible.

Loin d'être un statu quo viable dans le temps, les mots se firent finalement plus puissants, plus durs. Le ton monta. Les poings serrés, les muscles bandés, le premier coup partit. Suivit rapidement par un second. Enhardie par les hostilités, plusieurs se joignirent eux aussi au conflit Terriens-Sélénites.

***

Une enfant Sélénite a couru jusqu'au campement, le visage marqué par la peur, criant à qui voulait bien l'entendre qu'une bagarre avait lieu dans le complexe agricole. Vous pouvez tout aussi bien bien gagner les champs suite à l'alerte ou vous trouvez sur place au moment où l'altercation a eu lieu.
Vous devrez mettre un terme à l'affrontement et faire en sorte que la tension retombe.

Spoiler:

Mission :
C'est lui qui a commencé.

Il y avait quelque chose satisfaisant à passer chaque jour dans les champs, à voir la vie qui poussait sur cette terre qui semblait par ailleurs aride, incapable de donner la vie. Sakaar était une décharge, mais de la décharge naissait la vie. C’était presque un symbole d’espoir, elle qui avait arrêté d’espérer pourtant. Sheelda ne pensait pas vivre quoi que ce soit dans la vie à présent, elle était simplement là pour l’utile. Peut-être parfois un peu d’agréable se glissait ça et là, mais elle ne le cherchait jamais. Shee se contentait simplement de prendre soin des plantes et de prendre soin de son groupe. Il fallait se serrer les coudes, surtout maintenant. Les humains leur en voulaient, les sélénites normaux les détestaient…

C’est cette ambiance qui donna lieu à la bagarre, elle n’en doutait pas un seul instant. Ils étaient là, à tous travailler ensemble, alors même que tellement de rancoeur habitait les esprits. Ils ne pouvaient pas s’entendre dans de telles conditions, pas qu’ils essayaient de toute façon. Sheelda n’aimait pas les humains, pas plus qu’elle n’aimait les autres Sélénites. Elle comprenait qu’ils ne voulaient pas s’entendre. Parfois elle se disait même que c’était mieux ainsi. Elle avait plus facilement la paix s’ils passaient leur temps à se chamailler.

Alors Sheelda regardait juste ça pour le moment, sans réellement intervenir. D’autres personnes arrivaient, sûrement que quelqu’un était allé chercher de l’aide. Si ça leur faisait plaisir. “Vous venez les arrêter ? Bon courage avec ça.” Elle pouvait essayer, une partie avait envie d’arrêter ça. Parce qu’elle ne supportait plus la violence. Mais est-ce que ça la regardait ? Non. Pas vraiment. Elle restait cependant prête à intervenir. Qu’ils se battent d’accord. Mais si un seul d’entre eux en venait à abimer la moindre de leur pousse…

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Tyrone Johnson & Sheelda Sasnan & Reed Richards

Mission : C'est lui qui a commencé

Accoudé à la fenêtre de la petite bâtisse qu'il occupait avec Tandy, Tyrone regardait l'extérieur d'un air pensif. Il ne voulait pas déranger son amie, mais il commençait sérieusement à se dire que l'ambiance au camp allait finir par exploser, entre les Terriens et les Sélénites. En même temps, les deux peuples avaient les plus grandes peines à cohabiter sans rappeler les moments causes de cette tension, au bout d'un moment les petites tensions allaient finir par faire surcharge et exploser à la tête de tout le monde.

Il fut tiré un peu rapidement de ses pensées lorsqu'il vit un enfant sélénite courir jusqu'au camp, criant avec un air apeuré qu'une bagarre s'était déroulée au complexe agricole du camp ; intrigué, Tyrone sortit de la bâtisse et s'approcha de l'enfant, doucement, pour tenter de le rassurer et de comprendre ce qu'il disait tant il était effrayé. Après quelques instants, Tyrone finit par avoir un peu plus d'informations, et se dirigea vers le complexe agricole aussi vite qu'il le pouvait.

En arrivant, il tomba sur la fameuse bagarre, sous l’œil d'une Sélénite qui semblait juste attendre de voir ce qui allait se passer. Poussant un soupir, le jeune homme approcha de la bagarre et lança d'un ton qui se voulait ferme :

Holà, les gars. On se calme, on arrête de se foutre sur la tronche, ça ne sert à rien.

Bon, là, vu que les belligérants ne semblaient pas vouloir arrêter, autant parler à un mur...

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C'est lui qui a commencé - Partie 1 : La bagarre

- I have the power within my own body! The power to stretch, to alter my shape! -

Reed s’était levé de bonne humeur ce jour-là. Directeur de la Future Foundation, il était heureux que le projet ait fonctionné et que l’école roulait à plein régime grâce à l’équipe composée de sa femme, Yuuka, Desmond et Amara. Il espérait que bientôt, d’autres personnes intègrent cette équipe déjà merveilleuse, que d’autres jeunes se présentent et veulent suivre les programmes enseignés dans l’école. Mais aujourd’hui, le directeur avait décidé de consacrer sa journée à la science. Il tenait à ses recherches et avait clairement annoncé à l’équipe qu’il s’octroyait le droit de ne pas être le directeur à temps plein. Cela ne posait aucun problème à personne, d’autant que Reed restait tout de même disponible en cas de problème. Il faisait entièrement confiance à l’équipe et notamment à Susan, sa femme, qui pouvait tout à fait suppléer son mari pendant ses absences. Seul dans son laboratoire – qui n’était clairement pas aussi bien équipé et agencé comme celui qu’il avait au Baxter Building – Reed écrivait dans son carnet de note. C’était son rituel du matin. Quelques notes, quelques idées dans son carnet accompagné d’une tasse de café.

C’est alors que le camp s’anima. Des cris se firent entendre. Une jeune fille, une sélénite criait à l’aide. Ses mots étaient incompréhensibles tellement elle était rongée par la peur. Reed sortit et vit alors les gens s’avancer vers cette petite fille. Une bagarre aurait lieu au complexe agricole. Quelques personnes s’y dirigèrent menés par la curiosité. Reed alla reposer sa tasse de café et décida d’y aller aussi. Une bagarre n’était jamais bonne et comme les tensions depuis la fête de la Grande Arène devenaient de plus en plus palpables, il fallait rapidement les calmer. Lorsqu’il arriva, le scientifique aperçut les terriens et les sélénites. Il vit également les autres personnes présentes habitées par la tension qui se dégageait de cette bagarre ridicule. Il y avait les gens qui ne faisaient rien, d’autres qui les encourageaient. Quelques-uns – dont ce jeune homme de couleur – tentaient de les séparer. Et puis, il y avait Reed qui analysait la scène. S’interposer semblait risquer. Ne rien faire était contre son principe. Ce conflit entre terriens et sélénites devaient cesser.

#495CFF : Reed Richards / Mr. Fantastic

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C'est lui qui a commencé
Non, non, ils ne débattaient pas sur la fraîcheur du poisson

L'enfant Sélénite avait fait bien plus qu'elle ne l'espérait : les rescapés s'étaient sentis concernés et plusieurs avaient fini par rejoindre les terres agricoles qui avaient été établi sur un lieu un peu plus reculé du campement. Alors que les anciens habitants de Luna restaient en spectateur que ça soit par crainte ou pour encourager les leurs, les Terriens étaient bien moins nombreux présents à l'attroupement.
Avec aucun survivant qui ne semblait vouloir ramener la situation à plat afin que toute bagarre ne cesse, un Terrien à la peau foncé, et qui dans d'autres conditions auraient pu ressembler à s'y méprendre à un Sélénite s'il avait été plus grand de quarante centimètres, s'avança et appela fermement au calme.
Autant prêcher dans le désert.
Non content d'échanger des coups et des insultes, les coups redoublèrent en intensité à la remarque de Tyrone Johnson et d'autres cris et insultes commençaient à fuser à son adresse, lui sommant de partir, de rentrer dans son dortoir ou de se mêler de ses affaires. La tension déjà électrique monta d'un cran lorsque la première pierre vola dans les airs. Dorénavant, les Sélénites intimaient ensemble aux Terriens de partir, jetant ce qu'ils avaient sous la main : sable, caillou, déchet en tout genre. Fatigués, à cran, les Sélénites craquaient un à un, s'abandonnant tous à la colère générale, difficilement repoussé par les Terriens contre qu'ils se battaient jusqu'alors.

Spoiler:

Mission :
C'est lui qui a commencé.

Visiblement, le campement avait été informé plus qu’on ne pourrait le penser. Plusieurs personnes arrivaient, prêts à mettre fin au conflit comme s’ils avaient le moindre pouvoir là-dessus, comme si stopper cette bagarre allait mettre fin à tout ce que ressentaient les Sélénites. Non, c’était une première d’une longue série aux yeux de Sheelda, peut-être même pas une première de ce qu’elle en savait. Elle s’en foutait de toute façon. Evidemment qu’il allait y avoir des conflits entre eux. La guerre ne s’était… pas terminée. Elle le savait mieux que quiconque. Ils en étaient encore aux champs de bataille quand tout avait disparu. Il n’y avait pas de vainqueur. Une guerre ne pouvait rester sans victoire et sans défaite.

Elle en était là, à regarder simplement le conflit, quand quelque chose de dur vint rencontrer sa joue. Elle ne s’y attendait clairement pas, et si l’objet n’était pas si lourd que cela, il n’en restait pas moins une chose dure qui venait s’écraser contre le visage de la jeune Sélénite. “Bordel de merde, faites gaffe avec vos conneries bande de débiles !” Elle se penche pour récupérer l’objet du crime, pour que ses yeux finissent pas tomber sur un épi. Ce n’est pas vraiment du maïs, mais ça s'en rapproche assez si on exclut la couleur rouge de la chose. Une plante que Sakaar leur avait offert à faire pousser, avant que les frontières ne commencent à devenir une véritable barrière.

Sheelda n’en avait rien à faire de cette bagarre. Mais ça ? Non. C’était une pauvre plante, qui avait rien demandé à personne et surtout un de leur seul moyen de se sustenter. Elle détestait le gâchis, encore plus lorsque la nourriture était aussi vitale, qu’ils n’avaient pas tant que cela de moyen de s’en procurer sinon refaire pousser ce qu’ils avaient déjà. Cela la mettait hors d’elle. “Hey, vous là !” Sheelda s’avança vers ses camarades Sélénites, elle n’avait pas beaucoup d’affect avec eux mais elle espérait qu’ils allaient l’écouter quand même. “Vous voulez taper les humains et les faire fuir ? Allez-y c’est pas mes oignons, grand bien vous fasse. Mais vous allez arrêter tout de suite de jeter notre putain de bouffe, sinon c’est vous qui allez passer un sale quart d’heure !” Clairement, elle était née pour faire des discours...

Shee arrive-t-elle à convaincre quelqu'un ? (+malus naze pour convaincre les gens):

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Tyrone Johnson & Sheelda Sasnan & Reed Richards

Mission : C'est lui qui a commencé

Bon. Soyons honnêtes deux secondes, Tyrone se doutait que personne ne l'entendrait. D'une part, parce qu'il ne parle pas spécialement fort, et d'autre part, qui pour lui prêter attention alors que tout le monde, ou presque, se fout sur la tronche ?

Après avoir vu du coin de l’œil l'arrivée de Reed, légèrement en retrait, il vit quelque chose voler vers lui, et eut le réflexe de se rendre intangible, ne sentant pas du coup la chose qui l'avait traversé. Par contre, la jeune Sélénite déjà présente et qui veillait sur les plantations, elle, reçut quelque chose et grommela :

Bordel de merde, faites gaffe avec vos conneries bande de débiles !

Aïe. Tyrone lui lança un regard, et esquissa le geste de s'assurer qu'elle allait bien avant de reculer un peu lorsqu'elle s'énerva pour de bon, s'approchant de ses compatriotes Sélénites pour leur asséner de colère :

Hey, vous là ! Vous voulez taper les humains et les faire fuir ? Allez-y c’est pas mes oignons, grand bien vous fasse. Mais vous allez arrêter tout de suite de jeter notre putain de bouffe, sinon c’est vous qui allez passer un sale quart d’heure !

Tyrone jeta un coup d’œil derrière lui, avisant la silhouette de Reed, et voyant qu'il ne bougeait pas plus qu'à son arrivée, décida de tenter sa chance. Même s'il ne se faisait aucune espèce d'illusion, il fallait avoir de l'autorité pour calmer tout ça, et ce n'était clairement pas lui le plus à même de le faire... Mais il tenta le tout pour le tout :

Stop ! Arrêtez de vous battre et de jeter la nourriture, sinon je vous enferme dans la dimension noire jusqu'à ce que vous réclamiez grâce !

Pause dramatique... Mais rien ne se passa. Les épaules de Tyrone s'affaissèrent, alors qu'il lançait un regard à la jeune Sélénite, comme pour lui dire "désolé, j'ai fait au mieux"... Peut-être que Reed y arriverait, lui, après tout, un professeur respire normalement l'autorité...

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C'est lui qui a commencé - Partie 2 : Le chaos

- I have the power within my own body! The power to stretch, to alter my shape! -

Ce qui semblait au début comme une querelle gérable entre terriens et sélénites devenait une véritable guerre ouverte. Ils se ruaient les uns sur les autres. Le jeune de couleur voulait les arrêter mais il ne fit qu’attiser la flamme et le chaos s’installa. Les projectiles commencèrent à voler. C’est alors que le regard de Reed se porta sur une jeune sélénite qui semblait s’être pris un des projectiles. Il voulut aller la voir mais cela semblait clairement inutile. Et en y regardant de plus près, Reed reconnut la jeune femme. Il se souvenait vaguement d’elle. Il avait dû la rencontrer lors de son voyage sur Luna. L’heure n’étant clairement pas aux retrouvailles chaleureuses, Reed se reconcentra sur la scène violente qui se passait devant lui. Tandis que la dénommée Sheelda – Reed venait de se souvenir de son nom – gueulait contre les lanceurs, Tyrone tentait de se faire entendre. C’est à ce moment que Reed faillit bien se prendre une pierre en pleine poire. Ce fut de justesse et il eut de la chance mais cela le mit en rogne. La violence n’était pas quelque chose qu’il arborait. Surtout que terriens et sélénites étaient dans le même camp. Ils avaient tous deux perdus autant. Il était inutile de se battre. Exaspéré, Reed analysa la situation et se demanda si l’idée qui venait de germer dans sa tête serait faisable. Il ne pouvait pas arrêter tout le monde mais s’il pouvait en maîtriser quelques-uns, peut-être que le jeune homme de couleur pourrait mieux se faire entendre et que d’autres pourraient suivre son exemple, empêcher un massacre, empêcher les terriens et les sélénites de s’entretuer.

Reed se recula un peu pour prendre de l’élan. Il voulait s’élancer sur les premiers combattants, esquivant les projectiles afin de maîtriser les trois terriens et trois sélénites qui se battaient devant lui. Cela était déjà beaucoup mais il fallait que ce combat inutile cesse.

dé:

Reed s’élance alors dans la bagarre. Il étire son corps tel un serpent se faufilant entre les rochers. Il arrive à ne maîtriser que la moitié des bagarreurs qu’il visait et c’était déjà bien suffisant. Esquivant un projectile, il sortit les trois personnes du groupe. Il les maîtrisa et les emmena un peu plus loin. Neutralisant le plus gros des trois, visiblement très remonté, il s’adressa aux deux autres, des terriens.

- Arrêtez cela ! Arrêtez-ça tout de suite !!! Vous êtes ridicules !

Le scientifique n’était pas sûr que cela suffise, d’autant qu’il restait encore beaucoup de terriens et de sélénites en pleine bataille. Il lança alors un regard vers le jeune garçon et lui cria.

- Si vous avez des pouvoirs, jeune homme, et quels qu’ils soient, il est temps de les utiliser…

Puis, Reed lâcha les trois personnes. Il assomma les deux terriens et posa le sélénite baraqué contre un arbre. Il se tourna alors vers la sélénite qu’il avait reconnu. Les bagarreurs continuaient à lancer des projectiles. Reed vit alors qu’un terrien lança une pierre vers Sheelda. Mr. Fantastic courut alors vers elle et étendit son corps devant elle sur lequel le projectile rebondit et changea de direction. Reprenant forme normale, il se posa au niveau de la jeune femme.

- Un peu d’aide ne serait pas de refus, mademoiselle Sasnan… Certains les encouragent et ce n’est pas bon. La violence ne résoudra rien… ça ne fera qu’empirer les choses.

#495CFF : Reed Richards / Mr. Fantastic

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Mission :
C'est lui qui a commencé.

Elle n’était clairement pas douée, elle n’arrivait pas à se faire entendre. Sheelda n’avait jamais essayé de s’imposer comme figure d’autorité, que cela soit à l’école, dans la prison ou dans l’armée. Elle avait toujours été ballotée d’un côté puis d’un autre, obéissant bien malgré ses envies, plus parce que c’était la seule option qu’elle avait. Et voilà où ça menait, elle n’avait clairement pas d’autorité et à présent les gens continuaient de se lancer les récoltes, ces précieuses récoltes dont ils avaient tant besoin. Ils ne réalisaient pas leur importance, ou alors ils s’en fichaient. Dans un cas comme dans l’autre, ils les détruisaient et elle n’arrivait pas à les raisonner.

Elle n’était clairement pas la seule dont la voix ne portait aucune autorité. Le jeune terrien à la peau brune qu’elle avait remarqué plus tôt semblait aussi avoir du mal à se faire entendre. Elle ne savait pas ce qu’était la dimension noire, mais clairement ils n’y croyaient pas un seul instant, si même ils l’entendaient. Et il lui lança un regard désolé, auquel elle eut pour seule réaction de lever un sourcils qui semblait dire “Désolé de quoi, crétin ?”. Ok, il avait essayait, elle devait pas être si méchante avec lui, mais c’est pas comme si il lui devait quoi que ce soit.

Elle est surprise par contre en voyant l’un des hommes allonger son corps pour s’occuper de certains des bagarreurs. Elle n’a jamais vu ça, quoi que… Peut-être, dans un souvenir un peu lointain, un peu brumeux, le souvenir d’une vie désormais bien lointaine. Elle le regarda faire, absolument incrédule d’assister à une chose pareille. Et plus surprenant encore, l’homme semblait connaître son nom à elle. Sa famille du moins, le clan, la branche à laquelle elle avait un jour appartenu avant d’en être dépouillée. Plus surprise par ce savoir que par le fait qu’il la protégea. “Pourquoi vous me dites ça à moi, vous voyez bien qu’ils ne m’écoutent pas !” Elle a bien une solution, mais avec le chahut il est quasiment impossible de se faire entendre. Elle pince les lèvres, elle n’a pas très envie d’utiliser des forces pour cela, mais après tout c’est pour protéger les récoltes. Sheelda s’approche, et malgré la situation, se met à chanter.

Sheelda parvient-elle à se faire entendre ?:

Il est surprenant de voir une personne simplement se mettre à chanter lorsque les combats font rage autour d’elle, pourtant Sheelda chante. Elle ne connait pas beaucoup de chansons actuelles, alors c’est juste un vieux morceau qu’elle a un jour entendu sur Luna, qu’elle connait par coeur à force. Mais peut-être ne chante-t-elle pas assez fort, ou alors les autres ne font pas assez attention à elle. Elle ne réussit à obtenir l’intérêt que d’une personne, et alors qu’elle voit les volutes qui s’élèvent de lui, sa voix les aspire, les tord, les modèles. La colère laisse place à l’apaisement. Tout est bien. Mais pour une seule personne. C’est trop peu. “Bordel, ils n’écoutent rien. Je n’arrive pas à atteindre les autres.” Elle sort l’homme des combats, manque de prendre un coup elle aussi. Il reste trop de monde à gérer. Elle se retourne vers l'homme. Richards. Le nom lui saute à la figure d'un coup. "Si on arrive à les calmer un tout petit peu, simplement à m'écouter, je pourrais les calmer tous. Mais en attendant, je ne peux rien..."

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Tyrone Johnson & Sheelda Sasnan & Reed Richards

Mission : C'est lui qui a commencé

Mouais. Peu importait qui tentait de calmer le jeu, personne n'y parvenait complètement. Le professeur Reed se risqua même à agrandir son corps - quel pouvoir fascinant, songea Tyrone - pour tenter de s'interposer, sans grand succès. Ils n'étaient guère avancés, pour le coup...

La jeune Sélénite finit par s'approcher des belligérants et se mit à chanter ; quand Tyrone vit que l'un d'eux se calma au son de la voix de la jeune femme, avant qu'elle ne l'extirpe de la bagarre, il eut un hochement de tête pour acquiescer. Le professeur Richards lui avait bien dit qu'il pouvait utiliser ses pouvoirs, mais sans Tandy, ce n'était pas pareil. Elle pouvait calmer sa "faim" avec sa lumière, là, la dimension noire hurlait presque qu'elle voulait manger ces énergies vitales si appétissantes. Pauvres gens... Ça le répugnait de l'utiliser de cette façon, mais y avait-il un autre moyen ?

Se concentrant, il s'approcha du groupe qui se bagarrait et laissa libre cours, avec une certaine bride quand même, à la dimension noire qui commença à absorber l'énergie vitale du groupe. Oh, pas grand-chose, Tyrone y veillait, mais juste de quoi calmer le jeu et se faire entendre. Il resta ainsi muet pendant quelques secondes, gardant les yeux fermés, ne les rouvrant que lorsqu'il jugea qu'ils avaient compris qu'ils devaient s'arrêter.

Les relâchant, il eut quelques secondes où il reprit ses esprits, avant de porter son regard sur les belliqueux : ils étaient secoués, ils ne comprenaient pas trop ce qu'il s'était passé. Joie, bonheur, allégresse... Mais Tyrone, sans se démonter, en profita pour asséner :

Bien, maintenant qu'on a votre attention, ce serait bien que d'une, vous arrêtiez de vous foutre sur la tronche, et de deux, de nous expliquer ce qu'il vous a pris. On est dans le même bateau, à quoi ça sert tout ça ?

Et il croisa les bras sur sa poitrine, en attendant une réponse qui, il l'espérait, ne tarderait pas. Il jeta quand même un coup d’œil à Richards et la Sélénite avant de leur lancer :

Désolé, si... Vous voyez. Pas trop secoués ?

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'OUI/NON' :
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C'est lui qui a commencé - Partie 3 : Le désespoir

- I have the power within my own body! The power to stretch, to alter my shape! -

- Pourquoi vous me dites ça à moi, vous voyez bien qu’ils ne m’écoutent pas !

Tandis que les terriens et sélénites se tapaient toujours dessus, Reed se rappelait comment était Sheelda. Cette sélénite ne mâchait pas ses mots mais il pouvait compter sur elle, elle était capable de les aider. Il réfléchissait de nouveau à comment arrêter toute cette violence. Le scientifique espérait que l’entente entre terriens et sélénites allait être cordiale sur Sakaar mais il se trompait. Pourtant, cette planète leur offrait une chance, une chance de continuer à vivre, de changer. Et la tension grandissante, notamment depuis la fête à la grande arène, détruisait peu à peu cet espoir. Reed s’était alors donné comme nouvel objectif d’apaiser cette tension et aujourd’hui, il en avait l’occasion. Cependant, comme le soulignait Sheelda, personne n’écoutait, ils étaient tous occupés à se taper dessus, à balancer des projectiles ou autres.

- Bordel, ils n’écoutent rien. Je n’arrive pas à atteindre les autres. Si on arrive à les calmer un tout petit peu, simplement à m'écouter, je pourrais les calmer tous. Mais en attendant, je ne peux rien...

Tel était donc l’action de Reed. Tenter de calmer ces belliqueux écervelés pour que Sheelda puisse les faire stopper leurs idioties. C’est alors que le jeune Tyrone se manifesta de nouveau, avec plus d’assurance et d’entrain. Reed remarqua quelque chose, ressentit quelque chose. Le jeune garçon avait des pouvoirs, c’était indéniable mais le scientifique ne sut pas les identifier. Tout ce qu’il a pu sentir, c’est ce drôle de ressenti, comme si la peur et le désespoir l’envahissaient. Il mit bien évidemment ça sur le compte de son état mental. Bien que celui-ci s’améliorait, sortant peu à peu de cette lourde dépression, Reed avait encore quelques coups de blues et petits moments de déprimes. Puis ce sentiment passa au même moment où les terriens et sélénites semblaient plus aptes à écouter. Le jeune Tyrone se tourna alors vers le scientifique et la sélénite.

- Désolé, si... Vous voyez. Pas trop secoués ?

- Tout va bien. Je crois que vous avez réussi à les calmer. Merci de votre intervention.

Sans plus tarder, Reed s’empressa de foncer au milieu du groupe et sépara les terriens des sélénites.

dé n°1:

dé n°2 si dans le dé précédent il y a au moins un NON:

Le scientifique s’étire de tout son long et arrive à séparer les terriens et les sélénites. Par chance, le projectile lancé par un terrien au moment de son intervention manque de le toucher à la tête mais rebondit sur le corps élastique du super-héros. Après quoi, il se pose au milieu, se grandit un peu pour faire plus imposant et lance un regard vers Sheelda. Elle doit sûrement pouvoir les calmer maintenant qu’ils ont arrêté de se jeter les uns sur les autres. Néanmoins, la sélénite devra faire vite. Reed sentait que la tension était toujours là, dans leurs regards, dans leur attitude. Il ne fallait pas traîner, il était encore possible de leur faire comprendre que tout ceci était inutile. Jetant un nouveau regard vers Sheelda, Reed eut l’initiative de faire diversion en leur parlant.

- Regardez-vous !!! Vous vous battez comme des sauvages alors que nous sommes tous pareils, nous sommes tous dans la même situation. Personne n’est parfait, tout le monde fait des erreurs mais cela ne vous donne pas le droit de céder à la violence.

Reed les regardait tous, terriens et sélénites. Il gardait espoir, il essayait du moins. Il fallait que cela cesse. Ce n’était pas comme ça qu’ils allaient vivre en paix, en se tapant dessus pour telle ou telle raison. Il enchaîna alors.

- Est-ce donc là l’héritage de la Terre et de la Lune ? C’est ça que vous voulez transmettre à vos enfants et petits-enfants ? Regardez-vous ! Je refuse de perdre espoir d’un monde meilleur, même ici, sur Sakaar, pour une bande d’idiots comme vous ! Alors cessez immédiatement de vous battre !

Il semblait convaincant, en tout cas les gens semblaient l’écouter. La diversion – qui n’en était pas une finalement – fonctionnait et laissait une fenêtre d’action assez large pour Sheelda. Mais une ombre apparut soudainement et Reed sentit que sa concentration allait être mis à l’épreuve…

Arrête tes conneries, Reed… Il n’y a plus d’espoir.

#495CFF : Reed Richards / Mr. Fantastic
#fa8072 : Sheelda Sasnan
crimson : Tyrone Johnson / Cloak
#FFC652 : Ben Grimm / La Chose

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#1 'OUI/NON' :
Mission : C'est lui qui a commencé [TERMINÉ] Fv0zyB3

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#2 '6 faces' :
Mission : C'est lui qui a commencé [TERMINÉ] 6n0T0HJ

C'est lui qui a commencé
Non, non, ils ne débattaient pas sur la fraîcheur du poisson

Secoués, surpris d’avoir été si facilement repoussés et séparés par ces deux terriens qui semblaient visiblement faire équipe avec une des leurs, une image qui laissait un goût amer à plus d’un, ils étaient là, chacun, parfois au sol, d’autres péniblement debout, les muscles endoloris, a écouté ce terrien aux membres élastiques. Mais le discours… Ah, le discours… Encore des mots savamment choisies d’un oppresseur pour obliger les opprimés à réprimer leurs instincts de rébellion parce qu’ils dérangeaient la quiétude de leur partie du campement.
C’en était trop pour ce Sélénite.
Brimé, savamment ignoré, reclus, et il devait encore supporter ces remontrances de cet individu prétentieux. Les poings serrés, il s’écarta de la foule des « spectateurs » Sélénites pour se mettre face aux trois antagonistes qui les dédaignaient un peu trop du regard à son goût.
« Regardez-vous ? Tu parles de qui au juste là ? Des vôtres ou des nôtres ? » Demanda-t-il d’une voix forte, l’accent presque imperceptible dans son anglais, montrant les camps d’une main puis de l’autre. « Nous. Ne. Sommes. Pas. Dans. La. Même. Situation. » Les mots étaient hachés, jetés avec violence. « Vous croyez quoi ? Que ça nous amuse ? Est-ce que ça en amuse certains ici d’être considéré comme de la merde ? » La question était rhétorique, pour beaucoup d’anciens habitants de Luna encore derrière lui, la colère semblait se raviver dans leur regard. « Nous ne cédons pas à la violence par plaisir. D’ailleurs avons-nous été vraiment été les premiers ? Depuis ce qu’il s’est passé sur Terre, depuis cette catastrophe qui a coûté la vie à NOTRE monde, nous sommes méprisés, relégué au fin fond du campement, et même nos enfants n’osent plus s’aventurer dans VOTRE partie de campement, alors que VOUS avez la nourriture, les soins, les réparateurs. NOUS, on se bat chaque jour un peu plus pour être reconnu, pour ne pas être insulté, pour ne pas se voir les repas interdits alors que nous sommes les plus nombreux dans les champs. Tu parles d’un héritage ? Laisse-moi rire. Nous n’avons plus aucun héritage dont nos progénitures pourraient profiter, nous sommes seuls, face à un peuple qui nous a tourné le dos dès que la première occasion s’est présentée. Vous les terriens. Les inconscients. Vous qui pensez que vous pouvez avoir tous les droits, même de nous enfermer dans des prisons. » Deux doigts sur sa tempe, le pouce sur la joue, son ton se fit plus dur encore. « Vous osez nous donner des ordres ? Croire que vous êtes au-dessus ? A vous de vous amuser alors. » La position pouvait prêter à confusion -oh bien sûr, elle pouvait-, mais son regard noir, son visage fermé, ses muscles bandés ne pouvaient détromper sur l'intensité de sa colère.
Et donc de sa force.
Furieux, mais suffisamment alerte des autres qui l'entouraient encore, il fixa les trois intrus du regard.
Ses trois cibles.
La prison avait été pour beaucoup de Sélénites un cauchemar, un cauchemar qui avait duré de longs mois et où ils avaient du endurer tortures psychologiques et physiques, à l'insu des gouvernements. Certains n'en étaient pas ressortis, certains étaient toujours enfermés, dans leur tête, incapable de passer les barreaux derrière lesquels ils s'étaient enfermés pour pouvoir survivre.
Ils pensaient tous savoir, savoir comment les Sélénites vivaient, savoir ce dont ils avaient besoin.
Mais ils étaient tous inconscients, ignorant volontairement les agressivités quotidiennes qu'ils rencontraient.
Alors il n'y avait qu'une seule solution.
Le leur faire subir.
Comme un cauchemar.
Mais le leur.
Leur pire.

Spoiler:

Mission :
C'est lui qui a commencé.

Sheelda se sent faiblir d’un coup, comme le reste d’entre eux. Elle ne sait pas d’où cela vient, c’est comme si son énergie la quittait soudain. Légèrement, mais d’une façon peu naturelle, elle s’en rend bien compte. Et elle n’était pas la seule, ceux qui se battaient semblaient se calmer eux aussi, ou plutôt n’avoir plus vraiment la force de continuer. Elle n’aimait pas ce sentiment. Cela lui rappelait un peu les cellules, les scientifiques qui s’assuraient toujours qu’ils n’avaient pas assez d’énergie pour se rebeller, qui les gardaient coopératifs par le manque de nervosité. Et ce terrien à la peau foncée… C’est lui qui semble l’avoir fait. “Qu… Qu’es-tu ? Es-tu un mutant, toi aussi ?” Les humains avaient des mutants aussi, elle le savait pour en avoir affronté. Mais étaient-ils si fréquents que ça ? Et avaient-ils vécu la même chose que les mutants sélénites ?

L’homme aux bras qui s’allongent ne semble pas aussi secoué qu’elle. Comme s’il avait l’habitude. Et lui alors ? Etait-il un mutant, lui aussi ? Non, à la place il étend plus que les bras, c’est tout son corps qui se déforme pour se déplacer au milieu de la foule. Et qui la regarde elle. Une part d’elle sait ce qu’il attend, mais elle est encore un peu secouée et elle ne réagit pas immédiatement. Le discours lui donne heureusement le temps de se reprendre, et elle s’avance pour chanter, mais elle n’est pas la première à réagir. Un jeune homme, qu’elle reconnait parce qu’elle l’a déjà croisé, sans vraiment jamais lui parler, dans l’armée. Un autre mutant, que l’on avait lâché sur Terre pour qu’il accomplisse les desseins du gouvernement. Et qui restait aveugle, il semblerait.

Sheelda s’en foutait des conflits entre ces cons. Elle voulait juste être tranquille, et que son petit groupe le reste lui aussi. Mais il insiste, et il déverse des mensonges qu’on lui a mis dans le crâne. Et ça l’agace, elle supporte pas d’entendre toutes ces conneries. Elle s’avance de plus belle, les poings serrés, elle va en découdre. Elle va leur faire comprendre, à quel point ouais, eux les sélénites étaient des idiots belliqueux, qui avaient causé leur propre perte sur beaucoup trop de point. “Danto, je te jure si tu ne fermes pas ta-” Mais elle n’a pas le temps de finir. Elle est attaquée, comme les deux autres. Et elle hurle.

Sheelda n’aurait pas su dire quel était réellement son pire cauchemar si on avait pu le lui demander. Mais dès qu’elle arrive, elle le sait. Le sent, surtout. L’odeur du sang qui emplit l’air, les cadavres qui s’accumulent parce qu’ils refusent de les rendre à leurs adversaires. Le bruit est ce qui la marque ensuite, elle entend tout ce qu’il se passe, les cris, les balles, les rayons d’énergie. Ca lui emplit la tête d’un coup. La vision a du mal à suivre, peut-être parce qu’elle ne veut pas voir. Mais ça finit par arriver, elle voit les gens qui se battent, les Sélénites et les humains à terre. Elle pleure, elle se retient même pas. Elle est de retour sur le champs de bataille. Elle est de retour sur Terre, cette Terre qu’elle n’a jamais voulu réclamer. Elle est une marionnette, elle le sait. Les murmures de ceux qui l’ont torturée résonnent dans son esprit, des mots qui l’incitent à prendre son arme et tuer, tuer encore, reprendre ce qui leur appartient. Sheelda s’écroule à terre, et elle vomit, encore et encore, jusqu’à n’avoir plus rien dans l’estomac. Trop sous le choc pour faire quoi que ce soit d’autre. Et puis, on l’attrape et la remet debout, elle reconnait Acedia plus loin. Elle court vers elle, mais trop tard. Un bloc de roche s’écrase sur elle, alors que la Lune en morceau pleut sur eux. Sheelda se retrouve coincée, recroquevillée, comme de retour dans sa cellule. Avec aucun moyen d’en sortir cette fois. Les sanglots la secouait alors qu’elle se sentait oppressée, que les murmures des scientifiques dans son esprit se changeaient en cri. Elle croyait voir, sur les pierres, se dessiner les visages de sa famille perdue. Elle n’avait rien, elle n’était rien. Et elle allait crever comme ça, sans personne… “Pitié… Pitié…”

(c) AMIANTE

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Tyrone Johnson & Sheelda Sasnan & Reed Richards

Mission : C'est lui qui a commencé

Le doc ne semblait pas trop secoué par l'intervention de Tyrone, ce qui lui arracha un léger soupir de soulagement. La jeune Sélénite, elle, semblait plus surprise et plus impactée par le pouvoir de Cloak, auquel elle lança :

Qu… Qu’es-tu ? Es-tu un mutant, toi aussi ?

Tyrone haussa les épaules et voulut lui répondre, quand l'un des belligérants, un Sélénite, se lança dans une diatribe des plus... virulentes, dirons-nous. Et en plus, il trouva le moyen de raviver la colère chez ses compatriotes, tant il avait cette colère communicative... La situation ne serait pas aussi tendue, il aurait pu être un leader plutôt respecté ; mais là, Tyrone n'avait qu'une envie, c'était de voir la situation se calmer un peu, au moins un peu. Même s'il était plutôt d'accord avec le ressenti du Sélénite, l'exprimer avec tant de violence ne résoudrait rien, pour lui.

Et puis, il banda ses muscles et fixa le trio qui s'était interposé. Et c'est là que Tyrone fut submergé par une sensation de peur, mais pas la petite peur, la grosse, celle qui mettait sur les genoux, un cauchemar vivant.

Tandy était présente. Un rêve avec Tandy, c'était bon signe généralement, tant il se sentait proche de son alter ego et ne supporterait pas de la perdre. Ce devait être ça, son pire cauchemar : perdre celle qui le complétait, qui le rassurait, qu'il... aimait ? Difficile à dire, en tout cas il ne pouvait pas ou plus se passer d'elle. Mais là, elle n'allait pas bien. Elle gisait dans une mare de sang, ses propres pouvoirs ne parvenaient pas à endiguer l'hémorragie. Pire encore, elle se trouvait devant une caverne assez grande pour contenir un monstre de la taille d'un container... Alors qu'il voulait se précipiter vers son amie, d'immenses pattes velues sortirent de la béance de la roche pour se planter devant Tandy et commencer à la ramener vers leur propriétaire. Lui essaya de crier, de se bouger, mais rien ne s'échappa de ses lèvres et ses jambes refusèrent de bouger. Enfin, si, elles bougèrent, mais pour se ployer et le faire tomber à genoux sur le sol.

Sans trop se rendre compte de ce qu'il se produisait, Tyrone se retrouva les deux genoux au sol, la cage thoracique serrée par la peur de voir son pire cauchemar se dérouler devant ses yeux, ces derniers se remplissant de larmes. Il se sentait si vulnérable à cet instant, il en voulait au Sélénite responsable de cela parce qu'il n'était pas foutu de maîtriser sa colère. Tyrone avait peur, mais plus que ça, il se sentait... en colère. De là à ce qu'il devienne tout vert et fou furieux, quand même pas. Mais quand même... Il n'espérait qu'une chose, que ça se termine et vite...

Fiche codée par Koschtiel

C'est lui qui a commencé - Partie 4 : La culpabilité

- I have the power within my own body! The power to stretch, to alter my shape! -

- Reed ? Reed, réveille-toi !

Reed Richards se réveilla en sursaut. Il mit quelques secondes à se rappeler où il était. Il saisit la main de Ben et se releva. Puis, il se figea. Il se repassait cette scène en tête. La main de Ben. La main de Ben ! Elle était normale. Comment cela se faisait-il ? Il jugea bon de ne pas réagir. Reed continua son chemin jusqu’au camp terrien. Ben n’arrêtait pas de lui parler de son génie, de comment il avait fait évoluer la vie au camp. Reed se doutait que tout ceci cachait quelque chose. Cela ne pouvait pas être vrai. Ben n’était pas sur Sakaar. C’était impossible. Puis des flashs lui revinrent. Tyrone. Sheelda. Ce Sélénite agressif. Arrivé au camp, tandis que sa fille lui sautait dans les bras, Reed se revoyait séparant les terriens des sélénites au complexe agricole. Les hostilités avaient cessé mais ce sélénite les dupait, en ce moment même. Tandis que le corps de Reed était étendu au sol au milieu des belliqueux, les bras détendus, les jambes détendues, tout le corps étiré, son esprit, lui, vivait un rêve… ou un cauchemar ? Le scientifique ne le savait pas encore.

- REEEEED !!!

Reed ouvrit les yeux. Le décor avait changé mais il n’en avait pas conscience. Ce rêve avec Ben, il l’avait oublié comme on oublie un rêve au réveil. Cette fois-ci, sa femme l’appelait à l’aide. Elle devait être en danger. Lorsqu’il arriva, il n’en crut pas ses yeux. Sa fille Valeria était allongée au sol, inconsciente, une flaque de sang dans laquelle elle baignait. La vision d’horreur continuait quelques mètres plus loin avec son fils, Franklin. Il suivit les cris de sa femme, enjambant de plus en plus de cadavres. Nathaniel, son père. Evelyn, sa mère. Johnny, son beau-frère. Ben Grimm, son meilleur ami. Reed faiblissait à mesure qu’il avançait, les larmes ruisselant sur son visage. La rage également s’installait petit à petit. Il courut jusqu’à cette porte qui ne semblait jamais se rapprocher, les cris de Susan ne cessaient pas. Il se grossit et défonça la porte lorsqu’il l’atteignit enfin. Il s’attendait à voir Doom, son némésis, Namor, le Prince des Mers ou encore Annihilus ou même Galactus. Non, aucun d’eux ne s’en était pris à Reed et sa famille, aux Quatre Fantastiques. Non. Devant lui se trouvait sa femme prise en otage par nul autre que… lui-même.

- Reed ! Ravi que tu daignes enfin te joindre à nous !

- Qu.. Com… Comment c’est possible ? Qu… que m’arrive-t-il ?

C’est alors que le Reed qui se tenait en face de lui en profita pour resserrer son emprise sur Susan et la tuer. En plein cauchemar, Reed fonça alors sur son double et un combat acharné débuta entre les deux. Il avait tué ses enfants ! Il avait tué son beau-frère ! Il avait tué son meilleur ami ! Il avait tué sa femme… C’est alors que Reed, après avoir mis une bonne droite à son double, percuta le sens de ce cauchemar. Il se rappela alors les terriens, les sélénites, le complexe agricole. Ce sélénite était très puissant mais l’esprit de Reed l’était aussi bien que pas assez puissant pour déjouer cette emprise illusoire. Il fut ensuite pris au piège par son double qui ne lâchait rien. Reed réfléchit alors à un moyen de se sortir de là, usant de ses pouvoirs, bien que se sachant enfermer dans son propre cauchemar. L’espoir était perdu. Reed face à sa culpabilité. Tel était son quotidien. Tel était son fardeau. Et il se savait perdant face à elle, sans aucun moyen de pouvoir en sortir.

Non, ne me demande pas pardon. Tu n’as rien à te faire pardonner.

Une voix. Celle de Susan. Elle était si lointaine et pourtant Reed l’entendait. Ces mots. Les mots de Susan résonnaient dans sa tête comme une faille dans le système, une faille dans ce cauchemar. Son espoir. Son faible espoir, représenté par celle qu’il aime le plus au monde. Il se manifestait au bon moment et Reed s’accrocha à cet espoir. Sa femme. Ses enfants. Valeria, sa petite fille chérie. Franklin, son petit gars adoré. Les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres, Reed se dégagea de ce double « maléfique », de sa culpabilité. Le combat reprit de plus belle. Il prenait l’avantage sur lui-même. Pour Susan. Pour Valeria. Pour Franklin. Pour Johnny. Pour Ben ! Le double s’effaça, Reed se retrouva alors seul face au cadavre de sa femme. Cela restait une vision d’horreur de la voir comme ça, par sa faute. Bien qu’il sût que tout ceci n’était pas vrai, il avait la vision de Susan, les yeux ouverts, le regardant lui mais le corps sans vie. Il ferma alors les yeux et continuait de l’entendre.

Moi aussi je t’aime, espèce d’idiot.

Chassant ses larmes, il souriait, riait même en entendant les mots de Susan. Oui, il était idiot, idiot d’avoir cru être responsable de tout, idiot de croire qu’il l’est encore. Mais Reed ne se faisait pas d’illusion, c’était dans sa nature de se rendre coupable. C’est en ouvrant les yeux qu’il émergea, la réalité se rappelant à lui. Les terriens. Les sélénites. LE sélénite. Il fallait stopper tout ça. Il fallait que ces tensions s’apaisent sinon l’avenir du camp serait incertain et cela se rajouterait sur les choses dont Reed Richard se rendait coupable…

#495CFF : Reed Richards / Mr. Fantastic
#6699ff : Susan Storm / La Femme Invisible
#FFC652 : Ben Grimm / La Chose
#495CFF : Bad Reed

Code by Sleepy

C'est lui qui a commencé
Non, non, ils ne débattaient pas sur la fraîcheur du poisson

Ils étaient inertes. Au sol. Les yeux grands ouverts, vides. Il aurait voulu faire davantage, sur tous les terriens présents, mais eux trois, au moins, ceux qui s'étaient interposés, avaient pu au moins être maîtrisés. Un coup d’œil à la jeune femme à la peau foncée, des éclats de souvenirs, de souffrance, et sitôt après, il balaya la question de s'il devait la réveiller de la main. Elle avait été avec eux. Elle avait choisi son camp. Danto avait choisi le sien.
Un regard sur le camp adverse suffit à ce qu'ils reculent tous. "Étaient-ils morts ou juste inconscients ?" était la question qui demeurait en suspend sur la bouche des terriens. Un regard mauvais un peu plus long que le précédent mit fin aux tergiversations et ils rejoignirent leur partie du campement, la peur au ventre. "Les Sélénites avaient bien tué de nouveau des Terriens ? Ils avaient osé ?"
Le mutant de Luna se tourna enfin vers les siens, encore effrayés par la prestation de Danto. D'un ton sec, il les encouragea à rentrer, au cas-où cela devait prendre des proportions bien plus grandes. Et non, ils n'étaient pas morts, rajouta t-il pour les rassurer. Mais ils avaient eu ce qu'ils méritaient.
Et encore, ça n'était pas assez.
Désormais seul, entourés des légumes encore nains, il attendait.
Il voulait voir si le voyage avait été apprécié. S'ils avaient compris.
Parce qu'ils étaient les responsables. Les seuls.

Mission :
C'est lui qui a commencé.

Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien. Elle n’était rien.

La phrase, la conclusion évidente, tournait en boucle dans sa tête alors que la réalisation la prenait. Oh, elle le savait, elle l’avait toujours su. Depuis le moment même où elle s’était retrouvée enfermée entre quatre murs, dépourvue de toute individualité pour n’être qu’une mutante parmi d’autres, une victime parmi d’autres, elle avait compris qu’elle n’était personne. Elle était un sujet de recherche, elle était une arme. Et désormais, elle n’était plus l’un ni l’autre, et elle était perdue. Elle ne pouvait rester à n’être rien ni personne, mais elle ne pouvait pas non plus se décider à devenir quelqu’un. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, elle était perdue et elle était effrayée. Constamment effrayée. Son pire cauchemar, elle le vivait chaque jour. Et c’est ce qui la fit sortir de l’illusion. Elle commençait à lentement se mêler à la réalité.

Sheelda se redressa, pantelante. Les larmes ruisselaient sur ses yeux, elle qui pensait qu’elle n’en avait plus et ne pourrait plus jamais en avoir. Et ses yeux tombent sur Danto, lui qui est un mutant comme elle, lui qui a vécu la discrimination de la part de son propre peuple, ce même peuple qu’il défend parce qu’ils lui ont emplis la tête d’idées qui ne sont pas les siennes. Il est idiot, il est crédule, il est faible. Sheelda s'emplit de haine, elle ne peut pas supporter de regarder ce crétin qui vient de lui faire tant de mal. Alors elle prend un couteau, qu’elle a toujours dans sa botte, paranoïaque qu’elle est. Et elle l’attaque.

Est-ce que Sheelda arrive à porter des coups de couteau à Danto ?:

L’attaque rata, Sheelda ne savait même pas dire si elle avait mal visé ou s’il avait esquivé. Mais le couteau dans sa main était planté dans la terre. Elle fixe le sol, la terre brunâtre et sale sous elle, qui s’accroche à ses mains, à ses vêtements, qu’elle a partout sur elle. Ses pupilles sont dilatées, et elle ne tente pas de l’attaquer à nouveau. Mais elle hurle, un cri de rage qui se répercute partout, et puis elle se tourne vers lui, lui crache dessus. “Espèce de gros crétin ! Pourquoi tu défends les sélénites, après tout ce qu’ils nous ont fait ?!” Elle se relève, elle balance son couteau pour juste se tenir face à lui. “Nan, on est pas dans la même situation. Mais bordel de merde, qu’est-ce qu’on l’a mérité ! Oh, notre monde a été détruit ? La faute à qui putain ?! Qui étaient les connards qui ont voulu jouer avec une technologie qu’ils maîtrisaient pas ? Y avait pas un seul humain sur Luna, espèce de crétin !” Peut-être pas exactement, mais assez pour créer la destruction d’une planête ? Non. Clairement, pas possible. “Oh, les terriens ont enfermé les sélénites en prison ? J’ai passé SEPT ANS. DANS. UNE. PRISON ! Parce que j’étais différente des autres sélénites ! Alors quoi, on a le droit mais pas eux ? C’est ça l’idée. Non ! Non, Danton on les a attaqués, on a voulu récupérer une planète qui est même pas la nôtre parce qu’on est des connards. Tous, chacun d’entre nous, nés et élevés pour devenirs des connards !” Elle éclate de rire, alors même que les larmes que son corps peut contenir coulent sur ses joues. “Est-ce que les humains sont meilleurs que nous ? J’en sais foutre rien. Tout ce que je sais, c’est que nous, on ne mérite rien.”

(c) AMIANTE

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'6 faces' :
Mission : C'est lui qui a commencé [TERMINÉ] 6n0T0HJ

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Mission : C'est lui qui a commencé

Pendant quelques instants, Tyrone resta au sol, tremblant comme une feuille, le cauchemar défilant encore devant ses yeux. Oui, il avait peur, peur de perdre Tandy, mais... cette peur n'était pas consciente. Enfin, si, disons qu'il savait au plus profond de lui que ça ne risquait pas d'arriver - pas beaucoup d'araignées géantes dans cet univers - mais il lui fallait toute sa volonté pour parvenir à cet état d'esprit.

Et sa volonté, il la puisa dans sa colère. Alors non, personne ne risquerait de le voir devenir tout vert - ou tout noir, question de point de vue - mais l'autre allait payer, c'était clair. Il pouvait vaguement entendre la jeune Sélénite crier sur le responsable de cet état, sans qu'il ne saisisse totalement le discours, simplement l'idée générale : le Sélénite s'était comporté comme un idiot, voire pire.

Tyrone se releva, en silence, les poings serrés, puis fusilla le Sélénite qui se faisait engueuler du regard avant de libérer toute sa rage. Pas de distinction, amis ou ennemis, tous y passeraient tant Tyrone était en colère d'avoir dû subir ça. Il sentit les énergies vitales de chacun s'amenuiser petit à petit, nourrissant son portail de Dimension noire qui semblait n'attendre que ça. Posant son regard sur le responsable de tout ce foutoir, il lui lança :

Tu sais ce que c'est que d'avoir été retenu contre ta volonté ? D'avoir été obligé de te cacher parce que tu étais différent des autres et que ça pourrait être mal pris ? D'être, même maintenant, obligé de te cacher parce que tu ne rentres pas dans les cases ? Laisse-moi te dire une bonne chose : ce n'est pas en te comportant comme tes bourreaux que tu vas imposer le respect, ce sera pire. Tu ne seras plus considéré, personne ne voudra te prêter attention parce que tu es un dictateur en puissance. Tu ne vaudras rien. Tu. Ne. Vaux. Rien.

S'il n'avait pas un tempérament comme le sien, Tyrone se serait délecté de la détresse qu'il pouvait voir sur le visage du Sélénite. Mais il n'était pas de ce genre-là, ça ne lui faisait pas plaisir de faire souffrir les gens, adversaires ou non, à un moment il lâcherait prise. Il ne voulait pas avoir de morts sur la conscience non plus...

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